C’est minuit l’heure du crime
Du whisky des poèmes L’abîme
Sous la ville qui rêve
Quelques cauchemars rongeurs se sont éveillés
Ont grondé au fond de ma tête
Il faisait chaud j’ai ouvert la fenêtre
Je dis tout cela à la lueur des songes
Maintenant j’entends naître une rumeur
L’infini coule jusqu’à s’étouffer
Au seuil d’un cercueil d’idées
La nuit a une tumeur ici bas
Pas un souffle je ne comprends rien
Quelle est cette voix qui me dit Viens ?
Il y a une chaise et des fumées noires
Depuis combien de temps suis-je assis
Ici dans la poche du monde
À faire la ronde dans mon cerveau ?
Je vois la fenêtre Ouverte
Sur la chambre obscure et sur la rue proche
Et je ne sais plus trop qui je suis
Il n’y a pas d’air et je contemple le train de la nuit
C’est tranquille ici Il y a un verre dans ma main
Et entre les immeubles paisibles dans les ténèbres
Des tapis de couleur funèbre
C’est l’heure des assassins.
Et si j’allais tuer quelqu’un ?
Texte écrit en août 1994 et publié le 23 décembre 2004 par Tous À Babylone sur http://achernar.over-blog.com/article-39499.html.
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