Le groupe Montrouge Écologique et Solidaire (MES) est présent en ce dernier conseil municipal de la mandature à Montrouge. Voici un compte-rendu partial et partiel – il y avait 32 points à l’ordre du jour, dont 15 rapports.
Celui sur le Sipperec me ramène en 2020. J’avais demandé au maire d’arrêter de freiner le projet de géothermie. Sa justification d’alors: les prix bas du gaz. Résultat: le maire, après avoir retardé le projet de Malakoff, l’a abandonné pour lancer un montage avec moins de public et plus de privé. Ce sabotage a entraîné l’émission évitable de dizaines de milliers de tonnes de gaz à effet de serre – sacré bilan carbone. Le projet de Malakoff avec le Sipperec sort de terre, sans le deuxième puits qui aurait permis de couvrir les besoins d’un réseau de chaleur à Montrouge, où on attend le projet alternatif avec Dalkia. Je re-propose une formation aux enjeux climatiques et écologiques, comme la Fresque du Climat, ouverte aux élus et aux agents municipaux comme Chatou l’a fait dans les Yvelines. En réponse, je vous jure que c’est vrai, le maire rétorque que les prix du gaz n’ont jamais été aussi bas…
La commune est « l’autorité organisatrice de l’accueil du jeune enfant« . Nous délibérons sur l’opportunité d’une micro-crèche rue Chateaubriand et d’une réouverture de la crèche rue du 11 novembre… mais n’avons pas accès aux présentations des promoteurs. Nous nous abstenons sur ces projets ayant vocation à être soumis au Conseil départemental. L’histoire récente prouve qu’il ne faut pas faire de chèque en blanc dans ce secteur.
Nous votons contre le projet de résidence hôtelière prévu à la place de celui, abandonné, de coliving, avenue de la République Nord. Je propose au maire, sans succès, d’attaquer le mal-logement plutôt en refusant les autorisations de location courte durée de résidence secondaire et en fixant un plafond de 90 jours à la location de résidence principale, et d’encourager l’hébergement solidaire et autres formes de partage.
Pour la première fois et contrairement à mes camarades, je m’abstiens sur le vote sur les exceptions au repos dominical. Le travail du dimanche continue à menacer la cohésion familiale et le bien-être social, oui. Cependant… La perspective, dans l’actualité, de voir des boutiques fermer devant la concurrence en ligne m’ébranle. Je partage mes interrogations avec le conseil. Si le commerce de proximité souffre tant face aux géants de l’ecommerce, lui donner un avantage compétitif est d’intérêt public. Je propose au maire de n’accepter que les exceptions lors des fêtes de fin d’année, et de prendre un arrêté pour interdire les livraisons le dimanche. Sans convaincre – il faut bien des livraisons pour le marché Victor Hugo certes, mais c’est interdit de rédiger intelligemment un tel arrêté?
D’ici le budget 2026 qui sera voté en mars, il faut avancer un peu d’argent pour faire tourner les associations, dont la Caisse des Écoles. Celle-ci est prise dans une mini-polémique concernant un spectacle pour scolaires financé par un milliardaire d’extrême-droite. La programmation du spectacle a été annulée grâce à l’opposition des professeurs, merci à eux d’épargner aux enfants la dernière mouture du roman national, fût-elle plaisamment chantée. La majorité défend le contenu « inoffensif » du spectacle. Elle reproche aux membres des groupes MES et Montrouge en commun, et à Joaquim Timoteo en particulier, de le condamner sans l’avoir vu (mon cas également). J’argue qu’il est facile de faire de la politique sans le vouloir avec une Histoire dont on fait un récit. Les vignettes musicales sont un retour des images d’Épinal. En écologiste, je raisonne sur le système. Par exemple, si on veut acheter une voiture électrique, on peut vouloir boycotter Tesla parce que son proprio veut la fin de l’Union européenne. La fascisation de la société, il faut lutter contre aussi par la politique des achats.
Je relaie quelques préoccupations. Les enfants manquent d’espace sans voitures pour jouer en bas des HLM rue Émile Boutroux. Je demande quelles mesures la mairie peut prendre pour gérer les cas de pollution lumineuse nocturne de certains commerces (dont me parlent plusieurs habitants de l’avenue de la République Nord). Le maire ne répond pas (un oubli ?).
Nous proposons de lancer un programme d’action pour inscrire sur les listes électorales. J’insiste sur la proactivité nécessaire pour toucher les « abstentionnistes de longue durée« . Réponse « on fait déjà » mais je redoute qu’il s’agisse d’un effort superficiel. On verra le taux d’abstention.
L’adjoint Patrice Carré part à la retraite, il reçoit la médaille de la ville. Félicitations !
C’est mon dernier conseil aussi. Je soutiendrai en mars la liste Montrouge Autrement, qui inclut les Écologistes, le parti humaniste et pro-européen dans lequel je milite. D’ailleurs, si vous songez à participer, venez rendre visite au groupe local.