Le meilleur de Monsieur Grange (TA1, 1993-1994)
(Après de longues dissertations de philosophie qui ont coûté à l’élève qui parle leur pesant de sueur et de neurones.) J’comprends pas !?!!
Ça y est… C’est la haine, le ressentiment, le venin.
(En septembre.) Vous êtes prêt à passer votre bac, je peux m’en aller.
Ah oui ! Marcel, vous le connaissez ? On en parlera à la récré.
Je n’imaginais pas que la perversité, le mal puissent être entrés en toi.
Vos propos ne m’intéressent point. Je veux des commentaires philosophiques.
« Quel con ce mec ! Je vais le frapper. Je frappe, cette fois, Arnaud !
Gris – Mais arrêtez, enfin.
J’ai frappé en paroles. »
« Vous sollicitez mon indulgence.
Gardette – (…)
Je reste froid. »
(Un geste découragé.) J’essaie d’apaiser les passions et tout d’un coup…
« Bascoul (parlant du Grand Soir communiste) – Évidemment ça ne s’est jamais réalisé.
Mais ça viendra. »
Qu’on leur coupe la tête !
« Bascoul – La thèse marxiste semble séduisante.
Elle l’est. C’est l’avenir du monde, je vous l’ai expliqué. »
Il faudra leur couper la tête… On ne fait pas d’omelettes sans casser des oeufs.
« Oh non Herriou là c’est trop.
Herriou – (…)
Vous m’enchantez Herriou. »
J’espère que vous allez vous faire écraser pendant les vacances.
Bertheau, vous travaillez au Canard Enchaîné ?
« Vous avez fait 68 Monsieur ? Mais non j’étais trop petit je vous l’ai déjà dit.«
Laubie merci de votre intervention. (T’aurais mieux fait de la fermer, quoi.)
J’apprenais à faire du vélo, en 68.
Bertheau, je vais vous frapper !
Si j’avais des enfants comme vous, je les aurais étouffés à la naissance.
(À Nenault 🙂 Vous êtes né à quel âge ?
« Mennessier – Pour ceux qui baisent…
Ah non !
Mennessier – Pour ceux qui commettent l’acte de chair…
Ça d’accord. »
« (Quelqu’un au hasard d’une conversation dit 🙂 25 francs.
(M. Grange reprend au vol, surenchérissant 🙂 27 francs ! »
Déjà petit on me présentait comme un ange.
C’est très rigolo. Oh oh oh oh oh !
(M. Grange et le cours religion.) Nous écoutons religieusement. Oh oh oh comme c’est amusant.
La vie n’est pas drôle, il faut vous le mettre dans la tête, Nenault.
On n’avance pas beaucoup, mais qu’est-ce qu’on s’amuse !
Je ne peux pas discuter sérieusement avec des ignares.
« (M. Grange ayant oublié une bonne note de Bertheau, s’apprête à la corriger.) Votre nom, rappelez-le moi.
Bertheau – Bertheau, B-E-R-T-H-E-A-U.
(Consultant sa liste 🙂 Ah, j’ai pas de Bertheau. (…) Comment vous dites, déjà ? »
Que dire d’autre ? Que dire d’autre encore ?
« (A voix basse, tenant un recueil de sujets du baccalauréat.) Tiens, j’vais embêter Arrighi. (Corse et fier de l’être, oui monsieur.) (A voix haute, constatant avec étonnement 🙂 …! Il y a des sujets en Corse !?! »
« (A Arrighi et Laubie.) Puisque vous ne foutez rien, faites une bataille navale, ça vous sera plus utile… »
Je veux parler avec des gens normaux.
(A Bertheau.) Arrêtez le p’tit fou.
Dubois est innocent Gris est coupable voilà ma loi.
Toi y en a être débile.
« (A Laubie qui regarde par la fenêtre, en avril 🙂 Vous avez jusqu’à votre mort pour admirer la nature, vous n’avez plus que deux mois pour la philosophie… »
Bertheau ici !
« Herriou – Mais qu’est-ce que la beauté aussi ?
Oh ! ta gueule. »
N’y aurait-il point une farce qui se prépare ?
En 68 j’étais en couches-culottes.
« Qu’est-ce qui ne va pas, Fleury ?
Fleury –- Gnhm…
Ah, la barbe Fleury ! (Réjoui.) Ça me tentait depuis longtemps. »
Vous vous êtes subitement rendus compte de votre petitesse.
« Laubie – Moi c’est Tonio.
(Désolé 🙂 Pourquoi vous ne me l’avez pas dit plus tôt ? »
Ah vous êtes vraiment tartes !
« (En mai, essayant de nous faire admettre la triste réalité.) Le temps passe… Vous savez dans un mois je ne serai plus là. »
Qu’il est teigneux celui-là. (Herriou)
Sales gosses !
Monsieur Alexandre, vous êtes un hypocrite, et je ne parle pas à ces gens-là.
(À Fleury 🙂 Connard !…. Avertissement !! (Réjoui 🙂 Et hop, débarrassé, trois jours !
(Bertheau prend la parole.) Ça y est, la vieille fille !
« (À ceux qui ont été confrontés durant leur épreuve orale de sciences économiques à un soixante-huitard attardé marxiste-léninisant.) Je vous l’avais dit… Il fallait être habile et manifester des opinions communistes. »
Je suis un tyran refoulé.
On ne peut pas les raisonner, c’est des malades… Il faut les piquer.
Ne levez pas la tête, parce que sinon je vous la coupe.
De toutes façons il faut tous les piquer, c’est la seule solution, les piquer, comme des chiens.
« Retournez chez vous, Bascoul.
Bascoul, qui est interne – Mais c’est ici, chez moi.
C’est ça, c’est ça.
Bascoul – Mais vous êtes un père pour moi, Monsieur, comme Staline : le Petit Père des Élèves. Oui, merci, Bascoul. »
Tout désir charnel doit être anéanti.
Moins fort, touché-coulé là-bas.
« Gardette – Oh il pleut.
Oh oui tiens c’est vrai que c’est intéressant. »
Je rêve quelque fois que je dois repasser le bac. Et bien sûr je suis recalé.
Que je voie le sang gicler !
« (M. Grange se lève brusquemment, brandissant tel une massue le cahier de textes 🙂 Ça y est, je cède à mes pulsions. »
« (Ziolo lit son cours.) C’est moi qui ai dit ça ?!
La classe – Oui !
C’est bien !! »
« (M. Grange arrive avec quelque retard.)
Bertheau – C’est à c’t’heure-là qu’t’arrives ?
Tais-toi, Bertheau ! »
« Si un élève laisse un billet de 500 francs dans sa copie ?
Je suis indulgent, je mets 9, je vais jusqu’à 10.
– Et un chèque ?
(Désapprobateur 🙂 Ça laisse des traces quand on l’encaisse ! »
(A Batkiewicz 🙂 C’est votre chien qui vous a coiffé ce matin ?
Votre moyenne va baisser arbitrairement, Bertheau.
Ricanez en silence !
Bertheau, vous m’énervez, vous me rendez fou.
« Arrighi – Je vois qu’on gêne le cours ; on peut sortir…
Oui !! Oui !! Mais surtout ne revenez pas demain, ou alors à 10 h… (Après le cours de philo donc.)«
« Bertheau – Vendredi, je ne suis pas là, je vais à l’hôpital !
Enfin, vous vous êtes enfin décidé à vous faire opérer. Ils vous enlèvent la partie droite ou la partie gauche du cerveau ? »
Tout ce que je dis est faux.
Le meilleur de Monsieur Lauret (HK, 1994-1995)
« (Devoir d’histoire durant l’heure de philosophie, M. Lauret surveille ; il tousse 😉 Excusez-moi… (Expliquant 🙂 Vos copies me rendent malade. »
« (Vendredi, avant de nous rendre les dissertations 🙂 Voilà vos dissertations. (Réjoui) Je vous laisse le week-end pour méditer sur votre malheur… »
Il faut lire les auteurs… Ça se voit comme une tarentule sur un plat de crème fraîche, que vous ne l’avez pas lu.
« (Répondant à une question) Ça vous sert à quoi les cours de philosophie de l’année dernière ? Pour l’instant pas à grand chose, ça vous sert à avoir 5. »
Un professeur ça ne sert pas à apprendre quelque chose.
Vous ne risquez pas d’avoir des sujets sur le rôle de l’allégorie dans le drame baroque allemand.
Excusez-moi il faut que j’aille pisser. A force de boire de l’eau…
Il y a différentes manières de se réaliser en tant qu’homme. Il n’y a qu’une manière de se réaliser en tant que caniche.
La question « Qu’est-ce que doit être un caniche ? » n’a aucun sens pour un caniche.
J’ai une marmite à faire bouillir, moi.
Mademoiselle Pernod, vous pouvez être assurée de mon dévouement.
Il faut être pédant en philo.
(Corrigeant « Faut-il apprendre à penser ? », parodiant) Penser, c’est le propre de l’homme, alors, donc, faut-il apprendre à être un homme, euh…
C’est monstrueux… ça me sidère. (Le sens de l’expérience)
(Le professeur décrit « le monde de la tique ») C’est un monde assez beckettien.
Socrate est avant tout un critique de la pédagogie. Bon. Là dessus, il faut que j’aille pisser.
Ma stratégie commence à marcher. Je commence à dégoûter réellement les élèves. Ça va être beaucoup mieux.
La question du son du violon est plus problématique que celle du camembert.
Je suis le Socrate de Canivet.
Ce qui caractérise l’expérience historique, bande de bananes, c’est que nous ne l’avons pas vécue.
Non ! Dieu ne sait pas ce qu’est porter une culotte en soie !
C’est monstrueux. C’est monstrueux.
Publié le 16 décembre 2004 sur http://achernar.over-blog.com/article-34499.html.
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