De quoi te plains-tu ?
Tu as l’argent et sa tendre vertu
Pour te servir tu as trente cavaliers
Qui sont d’or, de bronze et d’épée
Ton blason est pendu au faîte des batailles
Tu ries, tu tues et tu ripailles
Tu as mille arpents à gauche et trois cent mille encore
Qui attendent ta moisson et ta paillarde fauche
Tu es tout feu tout flamme, tu dors avec ta lame
Tu as la main qui chauffe dans le sein de la femme
Et tu respires dans sa bouche et elle crie
Et tu plantes tes vues sur l’âme dans le creux de son ventre
Amen, vieux dieux, écoutez-le geindre
Il a de l’estomac pour deux et il trouve à se plaindre
En son antre il se terre dans le soir
Et il se trouve mélancolique, et il demande à boire
Les corbeaux dansent la nuit dans les cimetières
À boire mes frères
À boire
Texte écrit en août 2001 et publié par Tous À Babylone le 3 janvier 2005 sur http://achernar.over-blog.com/article-48411.html.
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